Test de la méthode de traitement des souches au gros sel marin
La méthode de traitement au sel marin est particulièrement efficace. Elle demande cependant d’être pratiquée rigoureusement.
La dévitalisation au gros sel marin est pratiqué de longue date par les paludiers de Guérande. Nous souhaitons en préciser la méthodologie.
Le problème posé
Après une coupe à la tronçonneuse, sur les pieds âgés possédant une souche de diamètre ≥ à 5 cm, les repousses sont vigoureuses et interviennent très rapidement (15 jours environ en période de pousse. La plante puise dans ses réserves racinaires pour émettre un nouveau système foliaire. L’arrachage demanderait l’usage d’engins agricoles qui ne peuvent pas pénétrer facilement dans des marais salants. Par ailleurs, il faut rechercher une méthode de lutte qui évite l’usage de produits phytosanitaires sur des zones naturelles. Nous avons en cours le test d’une méthode de lutte au gros sel marin.
Une méthode traditionnelle connue pour son efficacité
En effet, les paludiers (sauniers) ont pu vérifier de longue date que le fait de déposer un petit tas de sel sur un plant coupé au ras du sol permettait de l’éliminer. La méthode que nous avons en cours de test est un peu différente car nous ne disposons pas de quantités illimitées de gros sel et il convient de trouver une méthode plus économe.
La méthode testée
Sur les souches mesurant plus de 5 cm de diamètre, nous avons effectué un ou plusieurs trous à l’aide d’une perceuse munie d’une mèche de 12 mm de diamètre. Nous les avons ensuite remplis les trous de gros sel.
Au mois d’octobre, les souches n’ont pas fait de repousses significatives contrairement aux souches non traitées. La méthode c’est ici montrée particulièrement efficace.
Ce travail est long à pratiquer et un membre du Collectif a remplacé les trous à la perceuse par des entrailles à la tronçonneuse. Il a ensuite recouvert les entailles de vase de marais pour les protéger. Cette méthode s’est avérée inefficace et de nombreuses repousses sont apparues 3 semaines après le traitement.
Forts de ces expériences, nous conseillons de percer des trous de 20 mm de diamètre et profond de 5-6 cm. Pour augmenter la productivité du travail nous pensons utiliser désormais des perceuses sans fil puissante : soit à moteur thermique soit électrique avec de grosse batteries.
Dans l’île de Boëd dans le golf du Morbihan, une expérimentation conduite par Claudine FORTUNE sous l’égide du C.G. du Morbihan montre elle-aussi une grande efficacité du gros sel : 100 % des pieds traités, soit par des monticules de sel soit par des trous à la perceuses ont disparu.
Lire l’étude : Boëd2008_Trait.Sel.CFortune
Remarque :
Pour faciliter le perçage : la coupe de l’arbuste être franche, de préférence à l’horizontal, et à 7-8 cm du sol.
Après cette première expérience, nous pensons qu’il convient de tester les points suivants :
- L’injection de saumure dans les trous (sel dissous dans peu d’eau), ne serait-elle pas efficace ?
- En période pluvieuse, faut-il couvrir les souches traitées : agrafage d’une protection contre la pluie ?
Un reportage de France 3 sur l’opération Baccharis du 7 août 2015
Voir ci-apprès l’extrait du journal de France 3 Pays de la Loire diffusé le 7 aout 2015
On compte sur plus de bras l’année prochaine !
Mission accomplie pour le chantier du 7 août 2015
Une autre équipe est partie à la conquête de la partie sud de la saline munie des cisailles.Les journalistes sont venus nombreux : une équipe de France 3 Pays de la Loire, des journalistes de Ouest-France, Presse-océan et l’Echo de la Presqu’île. Le Président était donc plus occupé à répondre à leurs questions qu’à agir sur le terrain. Ils étaient les bienvenus car nos chantiers n’ont-ils pas pour but principal de sensibiliser la population.
Lire l’article de Ouest-France
Télécharger l’article de l’Echo-Presquile-2015-08-14