Baccharis à Séné (56): « On tient le bon bout ! »

Bulletin municipal de Séné – juillet 2019 – petit bilan de 5 ans de lutte

https://www.letelegramme.fr/morbihan/sene/lutte-anti-baccharis-le-morbihan-en-pointe-28-06-2019-12324597.php

https://www.ouest-france.fr/bretagne/sene-56860/sene-le-baccharis-resiste-mais-peut-en-venir-bout-6424493

2 études locales sur l’impact du baccharis

Larmor-Baden-2008-Fanny-Mallard

Sarah_Ciré_Rapport_M2_2018

L’étude Mallard montre que les peuplements d’arthropodes sont bien plus réduits dans les fourrés de baccharis par rapport à des fourrés de pruneliers car le baccharis produit dans son feuillage des composés secondaires anti-phytophages, qui réduisent nettement les lépidoptères et en conséquence leurs prédateurs arthropodes. Cette étude amène à penser que si la propagation de B. halimifolia en Bretagne continue, le peuplement d’arthropodes pourrait sensiblement baisser, impliquant un déclin des animaux qui utilisent ceux-ci comme source d’alimentation.

Le rapport de Ciré ne nie pas les impacts du baccharis, mais s’intéresse surtout aux potentialités de restauration, jugées bonnes car il subsiste des graines des plantes d’origine dans le sol, ou des reliques d’habitats à proximité. Pour les invertébrés, elle souligne l’importance des changements, tant en ce qui concerne les espèces que la structure trophique des peuplements.

L’arrêté ministériel listant les plantes exotiques envahissantes !

Arrêté_du_14_février_2018_EVEE

Publié au JO du 22 février 2018, l’arrêté relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain vient achever le dispositif réglementaire français sur la lutte contre les espèces envahissantes, dont en premier (pour notre collectif) le Baccharis halimifolia.

Cet arrêté rend applicable l’interdiction d‘introduction dans le milieu naturel, qu’elle soit volontaire, par négligence ou par imprudence, des espèces listées.

Il légitime les actions de lutte organisées par des groupes de bénévoles, en lien avec les collectivités et services de l’Etat.

Il permet au préfet de département de prendre un arrêté  pour préciser si besoin les modalités de cette lutte et même prévoir les conditions de pénétration dans les propriétés privées pour faire les travaux d’élimination en cas de défaillance des propriétaires (article R411-47 du code de l’environnement).

Enfin il rend applicable les sanctions prévues en cas d’introduire dans le milieu naturel, par négligence ou par imprudence: soit une amende de 4° classe (750 €).