Les nuisances considérables du Baccharis
La Baccharis est une plante agressive du fait de sa vigueur et son dynamisme. Ceux qui luttent contre la plante sont frappés par son incroyable résistance et la vitesse avec laquelle il pousse et repousse.
Une modification radicale des paysages
La nuisance la plus visible est la modification du paysage. Là ou existait un paysage ouvert, très fréquent dans les zones de marais, polders et anciens marais salants, le paysage se ferme. Il se couvre d’arbustes pouvant atteindre plus de 4 m de haut. Voir le reportage de France 3
Le comblement des mares et vasières
Les mares, vasières et anciens marais salants sont progressivement comblés du fait de la production importante de racines, branches et feuillages et par la fixation matières en suspension dans les cours d’eau.
Une forte baisse de la biodiversité
Une fois les arbustes implantés, leur feuillage dense prive de lumière les autres plantes. De plus, ils absorbent une grande partie de l’eau des sels minéraux indispensables aux autres espèces de plantes. Affamées et privées de lumière, elles disparaissent. La présence du Baccharis appauvrit grandement la biodiversité. Ils règne en maitre absolu sur les espaces qu’il colonise. Ceci est particulièrement dommageable, car il se développe le plus souvent sur des espaces sauvages et salés d’une grande richesse écologique.
La présence du Baccharis fait disparaitre une plante rare comme la Pyrolla rotundiflora maritima ou des plantes plus communes comme dans les exemples ci-après.
La disparition de grenouilles, de tortues et la baisse de l’attrait pour les oiseaux
Lorsque la plante a envahi des prés salés (prairies subhalophiles) et les transforme en un milieu fermé, on constate une baisse de l’attrait pour les oiseaux. La grenouille Pelobate qui habite les milieux dunaires ouverts disparait. Il en est de même pour une petite tortue : la Cistude d’Europe.
Un impact sur la production salicole et sur la facilité d’accès
Dans les marais salants, le développement du baccharis sur les digues provoque un effet brise-vent limitant l’évaporation et donc la production de sel. Elle oblige les paludiers (ou sauniers) à d’importants travaux d’entretien.
Lorsque le peuplement est dense, il devient difficile de circuler sur les zones colonisées. Cela gène les exploitants paludiers, les agents en charge de la démoustication, les chasseurs pêcheurs et promeneurs.
Une plante qui contient des substances toxiques
Des tests en laboratoire ont montré une action toxique sur les systèmes hépatiques et circulatoires de souris et de poussins pouvant provoquer différents symptômes nerveux et gastro-intestinaux jusqu’à la mort. En effet, les feuilles contiennent un glycoside cardiotoxique, de l’acétone soluble et un triterpénoide (l’oxyde de Baccharis).
Des conséquences économiques importantes
Sur les zones contaminées de nombreuses collectivités locales financent des chantiers de coupes. Les budgets engagés sont très importants au niveau national et se chiffrent en centaines de milliers d’euros.
Source : fiche espèce du Conservatoire botanique national Sud-Atlantique
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