Le Baccharis sur l’île d’HOEDIC, chronique d’une éradication
Bonjour Daniel,
J’étais un peu au courant de tes prouesses sur Séné, et c’est sûr que mon score sur Hoedic est assez ridicule en comparaison. Il faut dire aussi que finalement, on s’est attaqué au problème relativement tôt par rapport au potentiel de colonisation de l’espèce sur l’île. Elle n’était relativement pas encore abondante quand nous avons réalisé sa présence en 2003 et qu’on a commencé les arrachages. Cela a pris 16 ans pour deux raisons liées entre elles : je suis le moteur de l’opération et je n’étais présent que quelques semaines sur l’île et disponible finalement que quelques jours par an pour m’en occuper. Et comme je n’étais pas souvent là, je n’ai pas eu non plus la possibilité de réunir une équipe pérenne et plus nombreuse que la salariée de l’asso et quelques bénévoles de passage de temps en temps (+ les services civiques ces 4 dernières années). Les plus gros pieds ont été enlevés dès les trois premières années, mais quelques gros pieds bien cachés dans les prunelliers ont balancé des graines sur l’île pendant plusieurs années. Il y en avait aussi dans des jardins de particuliers que nous n’avons pas vu tout de suite. Ensuite, il ne restait plus que des petits pieds mais qui étaient eux aussi cachés et disséminés dans les fourrés, et qui devaient à leur tour ensemencer jusqu’à ce que nous les trouvions. Cela explique qu’on a continué à trouver des jeunes pieds plus de 10 ans après que les grands foyers du début aient été détruits. Du coup, on n’est pas à l’abri d’en trouver encore en fait. Mais franchement, je pense que nous touchons au but. Et sur un petit territoire insulaire, nous avons moins de mérite que ce que tu fais. Franchement, bravo pour ton travail de grande ampleur et pour l’invention du bacharrache (la terreur du Baccharis) ! Arnaud
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